préparation des offrandes
photo ogimogi
Les Indiens, malgré les défis quotidiens auxquels ils sont confrontés, se mettent moins facilement en colère que les Occidentaux et règlent généralement leurs différends à l’amiable. Leur tempérament, souvent perçu comme doux et posé, les conduit à s’étonner de voir des Occidentaux perdre patience face à de petits désagréments. Cependant, dans des situations extrêmes, notamment dans les classes défavorisées, des conditions de vie devenues insupportables – comme l’annonce d’une hausse du prix d’un produit essentiel ou une injustice manifeste envers un membre de leur communauté – peuvent pousser ces mêmes personnes, habituellement calmes, à des réactions explosives. Cela peut se traduire par des actes de vandalisme, des autobus incendiés, des pillages ou, dans de rares cas, des violences graves.
Les actes de violence gratuite sont extrêmement rares, et les jeunes semblent traverser l’adolescence sans la tentation de la délinquance juvénile souvent observée dans les pays occidentaux. Pour qu’un Indien en vienne à des actes violents, il faut généralement qu’il soit poussé à bout. Les comportements violents rapportés par les médias sont principalement liés à l’extrémisme politique ou au fanatisme religieux, et les populations moins éduquées peuvent être vulnérables aux manipulations de divers groupes.
Les traits culturels dominants, partagés par une grande majorité d’Indiens, incluent un profond respect pour le sacré, un goût pour les couleurs vives, le bruit et les foules, ainsi qu’un fort attachement à la famille et aux valeurs traditionnelles, notamment liées à l’hindouisme et, dans certains contextes, au système des castes. Cependant, les visiteurs occidentaux peuvent être surpris par certains comportements en public : crachats, jets de détritus par terre, manque de considération pour les piétons de la part des conducteurs, non-respect des files d’attente ou des règles de conduite. Ces comportements s’expliquent en partie par une priorisation des intérêts familiaux et communautaires sur le bien-être collectif, ainsi que par un niveau d’éducation et une sensibilisation aux normes civiques souvent moins développés que dans les pays occidentaux. Ces différences culturelles, bien que frappantes, doivent être abordées avec nuance et compréhension.
attendre le train
photo samirluther
Les voyageurs qui séjournent longtemps en Inde remarquent souvent qu’ils perdent leur notion habituelle du temps. Les Indiens ont en effet une conception du temps plus flexible que celle des Occidentaux, souvent réglés à la minute près. Traditionnellement, beaucoup d’Indiens ne portent pas de montre et se fient à la position du soleil pour structurer leur journée. Cette approche s’accompagne d’une patience remarquable, comme en témoignent les familles qui attendent pendant des heures dans les gares, face aux retards fréquents des trains, sans montrer de signes d’impatience. Il est conseillé d’adopter un tel détachement pour mieux s’adapter. La ponctualité, telle qu’elle est perçue en Occident, peut sembler moins prioritaire en Inde, où il n’est pas rare qu’un rendez-vous ou une visite ait lieu avec du retard, voire à un autre moment que prévu. Comme dans de nombreuses situations en Inde, la patience reste une qualité essentielle.