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LES MOEURS : Rencontre avec l'Indien

Indiens

Indiens

photo Matt Murf

La plupart des gestes et attitudes des Indiens découlent des règles de castes.  L'application de celles-ci peut varier grandement selon que l’on se trouve dans une ville, un village, une zone touristique, selon l'âge, le niveau d'éducation, le travail, etc. Il faudra toujours garder cela en mémoire lors de la lecture des rubriques concernant les moeurs des Indiens.

La salutation


Traditionnellement, les Indiens évitent le contact physique pour ne pas risquer la souillure ou l'impureté au contact de castes inférieures. Le célèbre et gracieux namasté leur permet de s’abstenir de serrer la main de gens dont la caste d'origine est inconnue. Beaucoup d'Indiens cependant se plieront à la règle occidentale si vous leur tendez la main. Dans les zones touristiques, le « good morning » est souvent plus utilisé que le namasté.


Le namasté ou namaskar représente la formule traditionnelle qu'emploient les Indiens pour se saluer autant lors de la rencontre de la personne que lorsqu'on la quitte. Elle tient donc lieu de bonjour et d'au revoir. On le prononce les mains jointes à la poitrine, en inclinant légèrement le buste en direction de l’individu que l'on salue. 


On devra également tenir compte du sexe de la personne saluée. Dans la culture indienne, les regards s'évitent entre hommes et femmes. Dans une famille traditionnelle, une jeune épouse doit rabattre le pan de son sari sur sa tête dès qu'un homme entre dans la pièce. Par contre, deux hommes entre eux ou deux femmes entre elles peuvent se regarder sans gêne. Ces regards seront alors francs et chaleureux.


Namasté

Namasté !

photo tanitta

L'indien et l'étranger

En voyageant loin des zones touristiques, dans les transports publics, vous constaterez la curiosité sans retenue des Indiens à votre égard. Seul dans un autobus de campagne, vous sentirez les regards braqués sur vous, examinant les moindres détails de votre apparence physique et de votre comportement. Il en sera de même en sortant d’un autobus pour vous balader dans les environs. Vous deviendrez vite le centre d'attraction d'une foule de curieux. Il ne faut voir aucune méfiance de la part des Indiens dans ce comportement, mais plutôt une grande curiosité et très souvent le désir de communiquer avec vous.

 

L'approche utilisée par les Indiens pour vous adresser la parole s’avère très directe, surtout chez les jeunes. On vous demandera tout de suite votre nom, votre pays d'origine, votre travail et même votre salaire. Cela peut devenir lassant après d’innombrable « What is your name ». Comme dans toutes les situations en Inde, l'attitude cool reste de mise. Ne soyez pas surpris également si, lors de vos visites sur des lieux touristiques, des Indiens en vacances vous sollicitent pour être pris en photo avec eux. Contrairement à ce qui se passe dans d’autres pays, les Indiens entretiennent peu de préjugés négatifs vis-à-vis des Occidentaux, accepteront facilement sinon avec plaisir d’engager la conversation s’ils parlent l’anglais et possèdent un minimum d’éducation.

Le oui et le non

Vendeur tamtam

Vendeur de tamtams

photo Leo Tikhonov

En posant une question à un Indien, une réponse affirmative du genre, « yes sir » s'accompagne le plus souvent d'un hochement de la tête possédant toutes les apparences du non à l’Occidental. Ce geste déconcerte au début et nous incite à demander à l'interlocuteur de répéter sa réponse. Ce mouvement, qui signifie oui ou une approbation, et ressemble à notre non en Occident est cependant différent. C'est-à-dire qu’il ne s’accompagne pas d’un pivotement énergique de gauche à droite autour de l'axe de la tête, mais plutôt d’une oscillation gracieuse avec de légers déplacements du menton. Le non se lit plus facilement, un léger mouvement transversal de la tête accompagné d'une rotation du poignet. Il faut quelque temps au début pour discerner le oui du non (nahin) et ne pas hésiter à demander à notre interlocuteur de clarifier sa réponse.

Attitude avec les vendeurs

Il vous faudra apprendre à discerner, parmi vos interlocuteurs, ceux qui ne désirent qu’échanger librement de ceux qui projettent des desseins plus mercantiles, comme de vous entraîner dans leurs boutiques par exemple. Car vous n'y échapperez pas, les vendeurs sont à vos trousses un  peu partout en Inde, à la sortie de votre hôtel, dans la rue, à l'entrée des temples. Les quémandeurs de toute sorte peuvent devenir rapidement exaspérants, particulièrement dans le nord de l'Inde, dans le triangle Delhi, Agra, Jaipur. Comme toujours, il faut rester cool et développer une attitude qui permet de s'en libérer promptement. On répondra par un « non! » ferme et poli, en évitant de poser le regard sur la marchandise (sauf si l'on a un intérêt réel pour celle-ci bien sur). Après avoir dit non une et une seule fois, ignorez le vendeur et malgré son insistance, continuez votre chemin. La pire conduite consiste à manifester de l’impatience, d'argumenter ou de faire la morale. Cela ne fera qu'accroître sa motivation. Surtout, s’abstenir d’amorcer une négociation sur le prix d’un produit que vous n’avez nullement envie d’acheter ou de promettre de l’acquérir plus tard.